S'il est un domaine dans lequel, du général de Gaulle à Emmanuel Macron en passant par François Mitterrand, il n'y a pas de flou, c'est bien notre doctrine de dissuasion nucléaire. On peut la désapprouver, mais elle n'est pas floue. Notre dissuasion est purement nationale. Mieux : nous sommes le seul pays de l'OTAN, avec les États-Unis d'Amérique, à la mettre en œuvre de façon complètement autonome, techniquement et budgétairement.
Par ailleurs, certains intérêts vitaux – indépendamment de la dissuasion, mise en œuvre en autonomie et en souveraineté – ont de toute évidence une dimension européenne, pour des raisons géographiques. Lors de la négociation des accords de Lancaster House, le Président Chirac a obtenu des avancées sur la défense en miroir des intérêts vitaux des deux puissances dotées que sont le Royaume-Uni et la France. Ce sujet fait l'objet d'un travail foisonnant et précis, qui n'a rien de flou.
Quant au procès d'intention sur l'OTAN, il est très clair, depuis les années 1960, que la France est absente de sa planification nucléaire. Avis défavorable.