Nous devons être conscients du trésor que la dissuasion nucléaire, voulue par le général de Gaulle, a représenté pour la France : elle est vraiment la clé de voûte. Si le mémorandum de Budapest, par lequel l'Ukraine a renoncé à la force nucléaire, n'avait pas été signé en contrepartie de garanties concernant leur intégrité territoriale, plusieurs centaines de milliers de morts auraient été épargnées. Si je siège à la commission de la défense nationale, c'est pour sauver des vies.
Quant à la dépendance aux opérations extérieures (Opex), je ne comprends pas ce qu'elle signifie. On sait à quel point on est obligé de financer régulièrement nos Opex, et combien cela affecte le budget de nos armées. C'est une dépense ; cela ne rapporte certainement pas des avantages économiques.
Enfin, on ne doit pas opposer la dissuasion nucléaire et la défense opérationnelle du territoire (DOT). La dissuasion est la clé de voûte ; la DOT vise à éviter un contournement, en dessous du seuil de la prise en compte de nos intérêts vitaux. Nous avons une doctrine cohérente, qu'il faut conserver.
Nous voterons évidemment contre l'amendement.