Monsieur Roussel, au moins, vous n'avancez pas masqué ! Vous avez naturellement le droit de faire cette proposition. Contrairement à vous, je crois à l'efficacité de notre dissuasion nucléaire.
Il n'y a pas de changement de doctrine : nous restons sur une dissuasion nucléaire défensive et suffisante. Le fait de réinjecter de l'argent pour la moderniser et l'adapter en permanence aux différentes contraintes, n'est pas un changement de doctrine ni de doctrine d'emploi, ni de stricte suffisance. C'est un effort à consentir, comme nos prédécesseurs l'ont fait.
La dissuasion nucléaire est aussi affaire de cycles. Nous reparlerons des courbes et des marges budgétaires car certains programmes peuvent être gourmands en crédits de paiement. Lors de la discussion liminaire, il a été dit que la dissuasion était la même. Par définition, la nouvelle génération de vecteurs comme de missiles est nouvelle et requiert un effort important.
On ne peut pas parler de souveraineté à tout va, sans pédagogie. Le fait de mettre en œuvre la dissuasion nucléaire seul, de manière souveraine, à la différence d'un voisin immédiat, a un prix, qu'il faut assumer.