Nos approches de la dissuasion nucléaire divergent. Comme je l'ai précisé dans la discussion liminaire, elle est pour nous la clé de voûte de la LPM. Doter la dissuasion nucléaire d'une cinquantaine de milliards dans la LPM est un choix délibéré, que nous assumons. Il nous permet d'élever l'ensemble des compétences et des moyens technologiques des armées liés au nucléaire, qu'il s'agisse des vecteurs, des fusées, de la recherche. Les boucles technologiques sont de plus en plus courtes : les missiles hypervéloces se développent. Si notre pays n'a pas la capacité à répondre au feu que nos adversaires éventuels pourraient envoyer, il sera détruit. Nous assumons le fait que nous voulons une France qui puisse être à la table des grands grâce à sa dissuasion nucléaire, mais aussi qui puisse se défendre, si elle en a besoin.
Par ailleurs, la France n'a pas de dépendance envers les opérations extérieures. Elle s'engage soit pour honorer sa parole envers les partenaires avec lesquels elle est liée ; soit parce qu'elle a des intérêts nationaux à défendre.
Avis défavorable.