Je tiens à revenir sur la deuxième séance du groupe de travail, où l'un des réservistes avait produit un témoignage relatif à son expérience de quatre mois dans un bataillon engagé au Kosovo. En conclusion, il avait indiqué que sa plus grande fierté était qu'à la fin de sa mission, personne ne savait qu'il était réserviste. Par exemple, les personnes qui participent à l'opération Sentinelle ont tous un patch supplémentaire « zone de défense Paris » ou « zone de défense Sud ». Ainsi, si l'on « multiplie » les insignes, il existera un risque de ségrégation, alors que tout est fait pour qu'active et réserve travaillent ensemble, sans différence. Je partage donc le point de vue du général Gaspari : le débat mérite d'être posé de manière extrêmement dépassionnée.
Ensuite, il est parfaitement possible pour un réserviste d'assister à une cérémonie patriotique comme le 8 mai en tenue de prise d'armes ; il n'existe pas d'interdit réglementaire. Simplement, le port de la tenue militaire est généralement lié à une activité de service et donc à une convocation. Sur les trente-six jours d'activité que font en moyenne les réservistes chaque année, cinq jours peuvent être consacrés aux cérémonies, mais cela correspond alors à cinq jours en moins pour la formation ou l'entraînement. Il s'agit donc d'une simple question d'équilibre et rien n'est impossible dans ce domaine.