Je partage votre sentiment, ayant vécu avec des jeunes appelés dont le sens du service était absolument remarquable. Le désir d'engagement existe réellement chez nos concitoyens. Il convient pour nous de le « flécher » vers les réserves, sans exclusivité, puisqu'il existe par ailleurs d'autres engagements aussi nobles.
Après le retour d'Afghanistan, nous avions déjà envisagé que les jeunes réservistes, comme ceux de l'active, auraient des missions moins intéressantes puisqu'ils ne partiraient plus en OPEX. Mais quelques mois plus tard, nous repartions dans d'autres opérations extérieures. Par conséquent, nous ne savons jamais de quoi l'avenir sera fait, surtout à l'horizon 2035. Il donc est important de préparer au maximum nos réservistes, de manière à les employer le mieux possible.
Enfin, les problèmes que vous signalez sur les équipements seront partiellement résolus par les budgets hors Titre II qui sont prévus dans le cadre de la LPM. Malgré l'objectif d'unicité et de non-discrimination active/réserve, notamment dans l'équipement, il y a toujours une forme de « course à l'échalote » entre les nouveaux matériels distribués en priorité aux forces actives et ceux qui rejoignent les forces de réserve.