Je regrette quelque peu le faible temps qui nous est imparti pour questionner nos interlocuteurs, considérant les enjeux et les montants engagés, tant pour l'État que pour leurs conséquences pour l'emploi et l'industrie de notre pays. Je me contenterai donc de quelques questions d'ordre général.
D'abord, avec la guerre en Ukraine et le bouleversement climatique, quelles sont vos perspectives en matière d'approvisionnement en matières premières ? Quel est pareillement votre point de vue sur la question des stocks de matières premières ?
Je souhaiterais également revenir sur la notion d'économie de guerre. J'ai quelque peu du mal à comprendre comment une économie de guerre peut fonctionner en période de paix, étant entendu que l'économie de guerre induit d'y dédier l'ensemble des ressources du pays lorsque celui-ci est en guerre, qu'il s'agisse des matières premières ou des ressources humaines. En période de paix, je ne vois pas comment des industriels pourraient mettre en place une économie de guerre. De fait, l'aspiration à l'économie de guerre exprimée dans cette LPM et plus largement par l'exécutif ne sert-elle pas plutôt à masquer l'absence de prévisibilité pour les commandes étatiques, avec la volonté de demander aux industriels de prendre des risques ?