Je répondrai à votre question sur Atos lors de la partie à huis clos pour des raisons évidentes de confidentialité.
S'agissant de l'annualité de LPM, le fait de disposer d'un plancher offre l'assurance de mener au moins la LPM et de pouvoir faire face à l'imprévu. Je considère ainsi que ce mécanisme est particulièrement ambitieux. Cette visibilité offerte aux différents industriels de la BITD est extrêmement notable : lorsque j'étais entrepreneur, j'aurais rêvé avoir un business plan à sept ans, même s'il n'est pas sanctuarisé dans ses écoulements. En résumé, nous offrons beaucoup de visibilité aux industriels dans le cadre de cette LPM.
Ensuite, une centaine de millions d'euros est prévue pour développer une capacité militaire souveraine dans le domaine de la maîtrise des fonds marins. Vous savez que nous poursuivons quelques objectifs particulièrement ambitieux dans ce domaine, notamment l'ambition de pouvoir opérer au-delà de 6 000 mètres. Nous construisons ce projet avec France 2030 et cette centaine de millions d'euros seront consacrée à la militarisation des objets qui seront développés dans le cadre de cette filière souveraine.
Dans le domaine du cyber, l'expression que j'ai employée sur « l'industrialisation de la lutte d'influence » est sans doute maladroite, car elle peut donner l'impression que nous allons développer des capacités d'influence terribles. En réalité, il s'agit de nous prémunir contre un certain nombre de manipulations comme les deepfakes, c'est-à-dire les moyens employant l'intelligence artificielle (IA) pour créer des fake news par exemple. Par exemple, un système comme Chat GPT permet aujourd'hui de développer un certain nombre de capacités impressionnantes et inquiétantes. Nous travaillons sur ces sujets, notamment au sein de DGA Maîtrise de l'information à Bruz, près de Rennes. Il faut donc plutôt parler de l'industrialisation des moyens nous permettant de lutter contre les influences et les manipulations.