Je salue mes collègues de la commission de la défense et espère qu'ils ont tous pu mettre à profit les deux précédentes semaines de suspension de travaux. Pour ma part, j'ai eu l'occasion de rencontrer les forces françaises présentes au Niger et au Sénégal.
Monsieur le délégué général, nous avons plaisir à vous recevoir à nouveau à l'Assemblée et j'en profite pour vous remercier de l'accueil qui nous a été fait par vos équipes à Biscarosse sur le site de DGA Essais de missiles (DGA EM). Nous avons ainsi découvert une infrastructure exceptionnelle et des personnels pleinement engagés. Nous mesurons mieux le travail effectué par ces derniers et l'énergie qu'ils déploient, malgré des contraintes fortes liées à leur charge de travail. Nous sommes ressortis de cette visite avec une grande fierté d'être Français, d'autant plus qu'un tir de missile M51 a été effectué avec succès quelques semaines après notre visite, à la mi-avril.
Chers collègues, nous attaquons aujourd'hui notre dernière semaine d'auditions relatives à la loi de programmation militaire (LPM), que les commissions des finances et des affaires étrangères examinent également pour avis cette semaine. Pour notre part, nous examinerons le texte sur le fond dès mardi prochain et la conférence des présidents a inscrit la LPM au calendrier de la séance publique du lundi 22 mai jusque possiblement au vendredi 2 juin. Nous disposerons donc de deux semaines pour examiner le texte en séance publique. Un premier galop d'essai intervient dès aujourd'hui à l'occasion du débat proposé par le Modem concernant le rapport sur l'exécution de la LPM existante.
Le projet de LPM 2024-2030 intervient dans un contexte de profonde transformation de la DGA, symbolisée par une nouvelle stratégie et un nouveau logo, sur fond de transition vers une économie de guerre. Comment cette transformation de la DGA contribuera-t-elle à la transformation de nos armes promue par le projet de LPM ?
La DGA et l'état-major des armées définissent la feuille de route pour les futures capacités de nos armées. Vous reviendrez certainement à ce titre sur les priorités capacitaires retenues par ce projet de LPM et vous nous confierez certainement votre avis sur les conséquences de l'étalement prévu sur certains programmes. Enfin, vous évoquerez peut-être également un sujet qui vous tient à cœur : les priorités en matière d'innovation, qui constituent un des points forts de la LPM, avec 10 milliards d'euros de besoins programmés. D'autres programmes sont également menés à l'échelle interministérielle, je pense notamment à France 2030.
Avant de vous céder la parole, je vous indique que nous accueillons ce soir dans le public six jeunes ingénieurs de l'armement. Nous étions allés à leur rencontre le 6 janvier dernier sur le site de l'École nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA) à Saclay et il nous semblait intéressant de leur proposer d'assister à cette audition. Je souhaite à cette occasion les remercier d'avoir choisi de devenir ingénieur de l'armement. Ce midi, j'ai d'ailleurs déjeuné avec l'actuel PDG d'EDF, ancien ingénieur de l'armement. Cet exemple atteste que les compétences développées pour être ingénieur de l'armement permettent de construire une expertise qui peut être valorisée dans bien des domaines.