Le statut de notre industrie militaire interroge. Les députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine considèrent en effet que seul un service public employant des ouvriers d'État peut assumer un carnet de commandes très difficile à anticiper et qui comporte de fortes variations, et permettre ainsi à notre État de rester pleinement souverain dans différents domaines, notamment pour ce qui concerne les munitions de petit calibre, qui ont fait l'objet d'un rapport d'André Chassaigne.
Il faut questionner en profondeur le rôle social et économique de notre secteur de l'armement, qui oblige aujourd'hui notre diplomatie à faire des courbettes devant des chefs d'État parfois peu scrupuleux pour vendre nos fleurons militaires. Ce n'est pas une bonne chose et, plutôt que de faire dépendre de nos exportations la survie de notre économie militaire et notre capacité à fournir des munitions à nos armées, je propose d'éloigner le secteur de l'armement de la libre concurrence.