Je ne reviendrai pas sur les faits et les chiffres qui ont été donnés : le nombre de cas est extrêmement limité.
Nous examinons un projet de loi de programmation, c'est-à-dire un texte de transformation, ce qui est forcément long : cela prend six ou sept ans. Il est rare que le Parlement ait l'occasion de travailler sur le long terme, de regarder l'horizon. Le SNU n'est pas encore parfait. Le ministère lui-même le dit : le dispositif est encore en phase d'expérimentation. On peut juger cette expérimentation et corriger les erreurs commises, bien entendu, mais très majoritairement les objectifs sont atteints, en particulier s'agissant du brassage social ; la plupart des témoignages le montrent. C'est donc une bonne chose d'inscrire dans ce projet de loi de programmation un travail autour du lien entre l'État et la nation, y compris en rassemblant tous les dispositifs d'engagement citoyen dont nous disposons – c'est le sens de certains amendements que je défendrai un peu plus loin –, et je suis opposé à ce que l'on retire la référence au SNU.