J'ai pu entendre que nous étions une armée « bonsaï », qui aurait tout d'une grande mais en modèle réduit. Cette critique acerbe mérite d'être nuancée. Je crois qu'il est nécessaire de garder une compétence sur tout le spectre. Comme celui-ci s'élargit et se densifie, il faut nécessairement faire des choix et accepter des compromis.
S'agissant des matériels Arquus – anciennement Renault Trucks Défense –, j'insistais tout à l'heure sur l'importance de l'environnement et du maintien en condition opérationnelle. Ce choix, certes pénible, est le bon car nous ne pouvons pas prendre de retard dans le spatial ou dans le cyber, où la menace peut sembler invisible alors qu'elle est très concrète. Il faut notamment sécuriser des câbles sous-marins et de nombreuses autres infrastructures.