Intervention de Sylvain Carrière

Séance en hémicycle du mercredi 17 mai 2023 à 21h30
Prévention des incendies et lutte contre l'intensification et l'extension du risque — Après l'article 37

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Carrière :

Tous les mois, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) donne l'alerte : le niveau des nappes phréatiques est bas, voire très bas – 75 % sont en dessous du niveau normal en cette saison. L'imprévisibilité est le propre du changement climatique. Nous savons que demain sera pire qu'aujourd'hui, mais nous ne savons ni à quelle vitesse ni avec quelle intensité les changements surviendront. Dès lors, il est urgent de réunir le plus de connaissances possible sur les facteurs potentiellement aggravants.

Selon le Giec – Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat –, les pays d'Europe du Sud, au rang desquels la France et son pourtour méditerranéen, seront parmi les plus touchés, notamment par un phénomène de désertification, déjà engagé en Espagne.

Dès lors, il est essentiel de maîtriser ce qui est maîtrisable et de réduire au maximum l'impact de l'homme sur l'aridification des sols. Pour cela, nous jugeons nécessaire d'avoir une connaissance de l'effet qu'ont sur l'humidité des sols les retenues d'eau et les bassines remplies par pompage des nappes phréatiques. Quand ces dernières sont pleines ou présentent des niveaux suffisamment hauts, l'eau remonte par capillarité vers les racines des arbres, qui la relâchent ensuite par évapotranspiration. Les nappes phréatiques permettent donc d'humidifier l'atmosphère et les sols, grâce auxquels les agriculteurs nous nourrissent.

C'est pourquoi cet amendement vise à mobiliser les services de l'État et le BRGM pour produire un rapport déterminant la relation entre le pompage des nappes phréatiques et l'aridification des sols. Il y va de l'adaptabilité des pratiques agricoles, de la résilience des terres, de la santé humaine et des conditions de vie des populations.

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