Sur le fondement des articles 90 et 100 du règlement et, plus largement, sur l'organisation de nos débats, madame la présidente. Il est prévu le 8 juillet dans l'hémicycle un débat dont on parle beaucoup, que ce soit dans la presse, dans les couloirs ou à la conférence des présidents – mais, sauf erreur de ma part, pas ici même. Certains envisagent d'opposer les dispositions de l'article 40 de la Constitution à l'un des textes inscrits à l'ordre du jour. Or ces dispositions, conçues pour les amendements d'initiative parlementaire, pour lesquels elles sont très pertinentes, auraient pour effet, si elles étaient appliquées à des propositions de loi, d'interdire tout débat ! Je rappelle que le 25 avril, la délégation du bureau chargée d'examiner la recevabilité des propositions de loi a donné un avis favorable à celle que j'évoque.
Dès lors, mes chers collègues, on peut en toute légitimité voter pour, voter contre ou s'abstenir sur la proposition de loi touchant aux retraites – chacun aura compris que c'est d'elle qu'il s'agit –, mais en tout état de cause, on n'a pas le droit de se défiler.