D'après l'Inventaire forestier national, une coupe rase désigne en gestion forestière l'abattage de l'ensemble des arbres d'une parcelle. Pour résumer, des machines arrachent, coupent et débitent un arbre en moins d'une minute sur des hectares entiers. Les coupes rases sont aujourd'hui très mal encadrées par la loi, y compris dans les parcs naturels régionaux. Elles sont pratiquées aussi bien dans les forêts publiques, gérées par l'ONF, que dans les forêts privées.
Le fait de planter des arbres est souvent associé à de la bonne gestion forestière. En réalité, dans une forêt bien gérée, ce n'est pas nécessaire car la récolte des grands arbres, arrivés à maturité, ouvre un puits de lumière qui permet aux jeunes pousses des sous-bois de prendre le relais. C'est ce qu'on appelle la régénération naturelle. Si un forestier doit planter des arbres, c'est parce que le fonctionnement normal de l'écosystème est perturbé. C'est le cas lors d'une coupe rase. Il est d'ailleurs frappant de noter que les acteurs qui effectuent le plus de coupes rases sont souvent ceux qui promeuvent aussi la plantation.
Aussi cet amendement vise-t-il à interdire les coupes rases, ou coupes à blanc, définies comme l'abattage en un seul tenant de la tonalité des arbres d'une parcelle, sur une surface de plus de 2 hectares, sauf en cas d'impasse sanitaire.