De manière surprenante, la commission a supprimé l'article 10, qui avait été voté à l'unanimité par le Sénat. Or cet article permet d'envisager la carotte à même d'inciter au débroussaillement, alors que jusqu'à présent, nous n'avons parlé que du bâton – je fais notamment référence à l'aggravation des pénalités encourues par mètre carré non débroussaillé.
Il apparaît nécessaire d'accompagner les propriétaires fonciers. Il convient à cet égard de tordre le cou à une idée reçue : les propriétaires de zones boisées nécessitant un débroussaillement parce qu'un immeuble s'y trouve ne sont pas tous détenteurs de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d'hectares en Sologne. Je suis un élu du Sud de la France – nous sommes d'ailleurs plusieurs dans cet hémicycle –, et nous savons qu'il existe un mitage de l'environnement qui explique le nombre de multipropriétés sur des espaces donnés. Ces petits propriétaires sont, en règle générale, soumis à l'impôt sur le revenu.
C'est pourquoi nous souhaitons rétablir l'article 10 qui, très honnêtement, ne constitue pas un avantage déraisonnable, le crédit d'impôt accordé pour les frais de débroussaillement étant égal à 50 % des dépenses effectivement supportées, dans la limite de 2 000 euros par foyer fiscal.