Vous proposez d'écarter l'application de l'article L. 411-1 du code de l'environnement en cas de réalisation de travaux forestiers. Je souhaite replacer le débat dans son contexte, en vous rappelant le début de cet article : « Lorsqu'un intérêt scientifique particulier, le rôle essentiel dans l'écosystème ou les nécessités de la préservation du patrimoine naturel justifient la conservation de sites d'intérêt géologique, d'habitats naturels, d'espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats, sont interdit[e]s […] la destruction […] d'animaux […], la destruction, la coupe […] de végétaux […], la destruction, l'altération […] d'habitats naturels […], la destruction […] des sites d'intérêt géologique […] ».
Vous prenez le problème à l'envers, car les écosystèmes de la forêt, composés d'une variété d'organismes, contribuent à réduire le nombre d'incendies ainsi que leur violence. En voulant régler un problème immédiat, c'est-à-dire en cherchant à éliminer tout risque d'incendie, vous allez provoquer des dégâts à long terme en détruisant des écosystèmes, notamment des habitats naturels, qui participent à la lutte contre les incendies. C'est donc une mauvaise décision.
Vous le savez, je suis très amateur des textes qui fondent notre Constitution. Je vous lis donc deux courts extraits de la Charte de l'environnement, désormais intégrée au bloc de constitutionnalité