Notre groupe est favorable à l'encadrement de l'apprentissage et considère qu'il est très important d'obtenir un rapport sur les référents mobilité. Je voudrais répondre à M. Maillard au sujet de l'injonction à la mobilité, dont nous avons débattu. Je pense pour ma part que de nombreux jeunes sont motivés pour partir à l'étranger et que ce peut être intéressant pour eux s'ils sont accompagnés, d'où l'importance de ce rapport.
Mais vous n'avez pas vraiment répondu, monsieur Maillard, à la question de la mobilité contrainte – qui peut prendre deux formes. La contrainte peut venir d'un employeur qui aurait intérêt à envoyer un apprenti dans une filiale à l'étranger alors que ce dernier n'en aurait pas envie, par exemple parce que ce ne serait pas le bon moment pour lui. Mais la mobilité peut aussi devenir une injonction ; c'est ce que nous vivons dans le milieu de la recherche, et je vous demande de m'entendre sur ce point. C'est le cas lorsque la candidature d'une personne à un poste commercial, par exemple, est refusée au prétexte qu'elle n'a pas d'expérience à l'étranger.
Cette injonction est problématique pour les jeunes, et plus encore, depuis que vous avez levé la barrière d'âge, pour les personnes ayant des enfants : en les contraignant à partir en Suède, en Norvège ou je ne sais où, vous risquez de briser des vies. Je voudrais savoir comment vous comptez garantir que personne ne sera contraint de partir à l'étranger contre son gré, tout en rappelant que nous ne sommes évidemment pas contre la mobilité en général.