Cette situation n'est pas possible, à l'heure où la démographie médicale est si basse. Je suis sûre que nous devons et que nous pouvons avancer vers une mesure plus opérationnelle, tout en évitant de freiner l'accès aux soins.
Nous avons maintenu dans le texte la responsabilité collective des médecins, sages-femmes, infirmiers et dentistes de la permanence des soins, car celle-ci doit être l'affaire de tous.
Les négociations les plus longues ont porté sur l'accès direct aux infirmiers en pratique avancée (IPA) et aux masseurs-kinésithérapeutes. Celui-ci sera généralisé dans les établissements de santé, les établissements et les services médico-sociaux, les centres de santé, les équipes de soins primaires et les maisons de santé pluriprofessionnelles. Les IPA pourront dorénavant prescrire certains traitements. Toutefois, à ce stade, il est prévu que l'accès direct aux masseurs-kinésithérapeutes et aux IPA dans les CPTS fasse l'objet d'expérimentations. Elles débuteront rapidement dans six départements, dont deux départements d'outre-mer.
Pour que les coopérations entre professionnels puissent fonctionner, il faut emmener l'ensemble des professionnels. Ce compromis est le fruit d'échanges nourris, notamment avec les médecins. Je sais que beaucoup de professionnels engagés – kinésithérapeutes, IPA, médecins –, comme ceux que j'ai pu rencontrer lors de mes déplacements, insistent sur la nécessité, pour leurs patients, d'aller plus loin et plus vite car ils sont déjà avancés dans les coopérations. Nous progressons.
Cette proposition de loi marque la confiance que nous témoignons aux professionnels de santé et je suis convaincue qu'elle permettra d'améliorer l'accès aux soins. Aucune voix ne doit manquer pour la santé de nos concitoyens.
Permettez-moi, pour conclure, de remercier les groupes de la majorité, qui ont soutenu cette proposition de loi dès le début, la présidente Aurore Bergé, pour sa confiance, et les députés, sur tous les bancs de l'hémicycle, qui se sont engagés derrière ce texte. Enfin, aucun texte de loi ne pourrait s'écrire sans les administrateurs et nos collaborateurs, à qui j'adresse un remerciement.