Permettez-moi de me faire le porte-parole de l'Association française des malades du myélome multiple, qui signale des cas de patients sans ressource thérapeutique en dehors d'une adaptation des chimiothérapies de première ligne, assorties de quelques médicaments supplémentaires. Certains d'entre eux ont bénéficié, dans le cadre d'un essai thérapeutique, d'un traitement innovant consistant à modifier génétiquement certaines cellules pour les rendre tueuses du cancer. Les résultats semblent encourageants : 60 % des patients traités selon cette technique n'auraient plus de signe de maladie deux ans plus tard et ne présenteraient pas de toxicité à long terme ; on aurait observé chez 97 % d'entre eux une réponse extrêmement rapide, avec une très bonne qualité de vie et une reprise des activités sportives et professionnelles. Je cite ces chiffres au conditionnel puisque je vous les rapporte sans les avoir vérifiés. Ce cas soulève néanmoins la question du rôle de la commission de la transparence et d'une évolution possible de sa doctrine. Pouvez-vous vous engager sur ce point vis-à-vis de la soixantaine de patients concernés ? Il faut rappeler que le traitement est très coûteux, puisqu'il excède 300 000 euros, mais c'est à notre portée.