La question de la crédibilité et de la confiance accordée à la HAS nous paraît centrale : nous avons besoin de croire en la science et en cette institution, dont nous souhaitons que les équipes continuent à évaluer, aviser et recommander. Nous voulons avoir deux certitudes : premièrement, que vous avez l'indépendance pour le faire ; deuxièmement, qu'il n'y a pas lieu de remettre en question, dans l'intérêt des patients, des doctrines médicales auxquelles vous seriez attachés – il n'y a dans mon propos nul procès d'intention. On a parfois le sentiment, peut-être à tort, que la reconnaissance de certaines pathologies, comme les affections de longue durée, se heurte à une relative inertie, ou du moins réclame un temps particulièrement long. L'indépendance intellectuelle de la HAS est primordiale, car elle garantit une expertise puissante et juste, de nature à redonner de la crédibilité à la science, laquelle a été mise à mal lors de la crise du covid. Dans les six années à venir, la HAS doit retrouver une véritable légitimité, ce qui passera par des moyens, une indépendance confirmée et une volonté d'aller de l'avant, coûte que coûte.