L'OCDE juge dans son rapport sur les perspectives économiques que l'amélioration reste fragile et que des tensions peuvent réapparaître sur les marchés de l'énergie, via une nouvelle flambée des prix. De ce point de vue, considérez-vous que la France se distingue par une situation particulière ? Les risques mondiaux ont-ils dans notre pays une traduction différente de celle des autres pays de l'OCDE ?
Vous venez d'ailleurs de décrire une tendance mondiale : le marché du travail reste très dynamique. Or l'Insee a montré qu'une baisse de création d'emplois était attendue pour 2023 en France. Considérez-vous qu'il existe une différence entre la France et les autres pays en matière d'emploi ou intégrez-vous la situation française dans le dynamisme que vous décrivez ?
Vous évoquiez le risque que les prix de l'énergie s'envolent de nouveau lors de l'hiver prochain. Les prévisions de croissance pour 2024 seraient-elles à réviser dans cette hypothèse et dans quelle proportion ?
Enfin, nous observons qu'à l'inflation causée par l'augmentation des prix de l'énergie se substitue progressivement une augmentation, que je décrirais selon une logique de prix-profit et non selon une logique de salaire. Certains parleront du maintien des marges des entreprises. Cette inflation, qui se traduit notamment par une inflation sous-jacente, ne risque-t-elle pas de devenir endémique dans les années à venir ? Cela se traduirait par un problème de demande, notamment en raison de la hausse des taux d'intérêt qui peut avoir des impacts sur la question de l'immobilier.