Je souscris à cette intervention. Le terme « ubérisation » a acquis une connotation péjorative puisqu'à l'époque d'Uber Pop, les chauffeurs échappaient au paiement des charges. De surcroît, Uber pratiquait alors, comme les autres, l'optimisation fiscale : elle ne payait alors pas ses impôts là où se trouvait son activité mais là où étaient implantés ses sièges sociaux.
Même si je ne suis pas un spécialiste de la fiscalité, les choses ont, depuis lors, beaucoup évolué, conformément aux recommandations de l'OCDE, qui visent à taxer les entreprises là où elles réalisent leurs activités. De la même manière, les problématiques liées aux charges ont beaucoup avancé.
Quoi qu'il en soit, le devenir du marché débattu me semble être un excellent sujet de dialogue social. Néanmoins, les partenaires sociaux, en France, s'occupent essentiellement des salariés et beaucoup moins des indépendants. Or une partie de la population aspire aujourd'hui à travailler de manière indépendante. Il est donc essentiel de trouver, sur les sujets de cette nature, un modus operandi. Cela me semble être d'autant plus important que je ne crois pas que ce mouvement puisse être arrêté.
Tous les pays ont eu un débat sur l'ubérisation. Ce dernier a d'ailleurs été très soutenu en Suisse, pays qui n'est pourtant pas réputé pour ses emportements. À ma connaissance, enfin, aucun pays n'a interdit Uber.