L'entreprise que je dirige a ceci de spécifiques qu'elle travaille pour des entreprises et des fédérations professionnelles. Dans 99 % des cas, ce sont les entreprises qui nous contactent, pour nous faire travailler sur des sujets confidentiels ou stratégiques. En l'espèce, c'est la société Uber qui nous avait contactés.
Par ailleurs, je connais bien le débat public. Je sais ainsi qu'il nous est parfois reproché « d'en faire trop » pour nos clients. En réalité, nous prenons toujours le soin d'être plutôt conservateurs. Nous l'avions d'ailleurs été s'agissant de l'étude Uber. Ainsi, nous avions étudié le développement des taxis et des VTC dans les grandes métropoles mondiales. Sur cette base, nous avions tenté d'estimer ce que pourrait être le développement de ces derniers. En France, des lois sont venues réguler le secteur débattu. Au moment de la réalisation de notre étude, pour mémoire, la « loi Thévenoud » s'appliquait : la « loi Grandguillaume » n'a été promulguée qu'après.
Comme le démontrent des données publiées par l'Insee, dont les sources pourront vous être communiquées au besoin, le chiffre d'affaires de l'ensemble du secteur débattu (VTC et taxis) a considérablement progressé depuis l'arrivée des plateformes numériques. À l'époque, les débats qui opposaient les chauffeurs de VTC aux chauffeurs de taxis étaient très tendus, donnant même parfois lieu à des altercations physiques dans les aéroports et dans les gares. Les taxis étaient alors fortement bousculés. C'est la raison pour laquelle le concept de destruction créatrice schumpetérienne avaient été mobilisés. In fine, force est de constater que le nombre de taxis a plutôt progressé depuis l'émergence des VTC. De fait, le marché s'est à peu près équilibré.