Je peux vous le donner, puisqu'il vient d'être révélé dans Les Dossiers du Canard enchaîné : il s'agit du Qatar. Je serai ravi de lire les futurs articles de ces quinze ou vingt jeunes journalistes sur le Qatar. Ce sont ces pratiques qu'il faudrait encadrer.
La HATVP a été très salutaire, mais le fait est que, lorsque je parle devant vous de mon activité, j'échappe à son encadrement. S'agit-il d'une lacune qu'il convient de corriger ? Prenons l'exemple du New York Times, avec lequel je travaille également : c'est la croix et la bannière pour y placer un article. Non seulement les délais y sont de plusieurs mois, mais des logiciels y vérifient que le contenu est en phase avec la ligne éditoriale du journal – dans un article consacré à la Syrie, Bachar el-Assad est-il qualifié de « président » ou de « dictateur » ? –, autant de contrôles qui, en France, n'existent pas. Renaud Girard est tout de même celui qui, au Figaro, donne le « la » en matière de politique étrangère, notamment avec ses deux pages hebdomadaires. Sa prestation au forum de Doha serait sans doute inimaginable au New York Times.