Cette information n'a pas été transmise car la surveillante ne rapporte pas ces faits-là. Le 1er mars, vers quatorze heures trente, je me trouve avec l'officier de bâtiment, l'ancien chef de secteur et un membre de la direction pour la réunion des mouvements des personnes détenues. La surveillante m'informe par émetteur-récepteur qu'un détenu tape avec insistance à la porte pour sortir en promenade en dehors de son créneau de promenade – c'est un comportement totalement inhabituel de la part de cette personne – et que, en même temps, elle a entendu les propos que vous avez rappelés, venant soit de l'extérieur, des promenades, soit des cellules côté promenade. À aucun moment elle ne me relate une conversation entre trois détenus.
Au regard de la situation et du contexte, je prends la décision de ne pas faire sortir le détenu qui réclamait d'aller en promenade et j'en informe mon officier car, en maison centrale, les tapages créent toujours des tensions. La surveillante me relate qu'elle a entendu « On va le tuer, on va le niquer » mais ne me dit pas que c'est une conversation entre trois détenus. Je n'ai appris l'existence de celle-ci que dernièrement. Je parle donc seulement de la situation de tapage à mon officier de bâtiment.