Ne pas ouvrir à la concurrence, c'est se priver de la possibilité de voir arriver des acteurs extérieurs, ou de nouveaux acteurs locaux d'ailleurs, sur ces marchés. Nous considérons qu'il faut tout faire pour ouvrir au maximum les possibilités d'entrer, et donc réduire les barrières à l'entrée. Nous ne sommes pas là pour réguler le nombre d'acteurs qui doivent opérer sur les marchés, mais nous pouvons inciter à lever les barrières de sorte que de nouveaux entrants puissent essayer de concurrencer les entreprises déjà présentes. Si leur business model ne leur permet pas de perdurer, ce n'est pas grave – cela fait aussi partie de l'émulation concurrentielle. Peut-être un nouvel entrant réussira-t-il à percer sur une petite niche ou à être suffisamment disruptif pour secouer les opérateurs en place. Cela ne peut qu'être bénéfique et susciter plus d'innovation, pas seulement en termes de produits, mais également d'offre de services. Cela ne concerne pas uniquement les prix, mais bien d'autres facteurs qui stimulent l'économie.
Le principal argument que l'on nous oppose est qu'il n'y a de place que pour un seul acteur. Or, lorsque des marchés ont été ouverts à la concurrence, nous avons pu constater l'arrivée d'autres acteurs. Certes, il n'y a peut-être pas la place pour dix acteurs dans le secteur de la téléphonie, mais au moins pourront-ils essayer de se développer. Nous verrons alors combien subsisteront – il arrive d'ailleurs que des concurrents plus performants se substituent aux acteurs en place. Quoi qu'il en soit, cela participera d'une économie plus saine.