La demande d'un recensement annuel a été portée par les élus guyanais à la commission nationale d'évaluation du recensement de la population. Un groupe de travail a examiné ce qui pouvait être réalisé et des réponses ont été apportées. Les enquêtes annuelles de recensement sont réalisées tous les ans, comme sur l'ensemble du territoire français.
Ensuite, la démographie spécifique de la Guyane est telle que cette méthode de recensement actualise un chiffre sur une année de référence, avec trois ans de décalage. En conséquence, trois ans de croissance de la population ne sont pas intégrés à l'instant t, mais cela ne relève pas de l'Insee : l'Insee calcule pour l'ensemble du territoire français des données qui permettent de comprendre la structuration de la population et la sociologie des territoires. Mais nous ne pouvons pas modifier pour un département la date de communication ou la date de référence du recensement.
En revanche, il doit être possible, sur un vecteur législatif, que les dotations globales en Guyane soient ajustées en fonction d'une estimation de l'évolution de la population. Mais une fois, encore, cela ne relève pas du ressort de l'Insee.
S'agissant de Sablance et de ces quartiers d'habitat informels, nous avons adapté les méthodes de recensement pour pouvoir mieux les prendre en compte. Lorsque nous identifions des quartiers d'habitat informels, nous recensons de manière exhaustive la partie de ces quartiers qui doit être recensée lors de l'année en question. Ces recensements sont effectués avec les communes, qui embauchent les agents recenseurs, lesquels sont formés par l'Insee, au même titre que les coordinateurs communaux. Ces agents recenseurs réalisent les recensements dans ces zones, sous l'autorité de la commune.
En résumé, je pense que l'Insee a apporté une réponse à la question posée par les élus guyanais.