Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il faut revoir nos sources d'approvisionnement. L'éloignement a un coût. Sur les frais d'approche, nous sommes d'accord. Je lie l'approvisionnement régional et la question des normes. C'est une piste sérieuse. Mais ne doit-on pas anticiper également les freins, les oppositions que nous aurons ? Tous les opérateurs n'ont pas intérêt à ce que nous changions nos circuits.
Sur les tarifs bancaires, vous indiquiez qu'ils se rapprocheraient de ceux de l'Hexagone. Cependant, de mémoire, en 2022, me semble-t-il, les tarifs bancaires à La Réunion avaient augmenté deux fois plus que dans l'Hexagone, ce qui est injuste pour une population plus pauvre.
On a pu évoquer le développement économique. Le développement économique, c'est l'emploi, les revenus, des ressources nouvelles. Toutefois, il y a une difficulté qu'il faut souligner et qui est liée à la taille du marché à La Réunion. Sur ce territoire, nous sommes contraints par la taille du marché, et il n'y a pas d'économies d'échelle, si bien qu' in fine on a des prix qui sont élevés, qu'on le veuille ou pas. N'y a-t-il pas une réflexion à avoir aussi sur le modèle économique que nous devons avoir pour notre tissu économique ?
Il a été question des offres bancaires, mais il y a une question qui est structurelle dans le développement des entreprises, notamment à La Réunion, qui est la faiblesse des fonds propres. Quand on n'a pas de fonds propres, on ne peut pas se développer ni investir. N'y a-t-il pas une réflexion à avoir également ?
Nous avons parlé des délais de paiement. Sur nos territoires, et je pense à La Réunion, la commande publique est essentielle, notamment pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics. La situation demande aussi un accompagnement et un soutien plus forts de nos collectivités. N'y a-t-il pas, pendant une période transitoire, à revoir le soutien et l'accompagnement des collectivités locales, qui ont un rôle majeur dans le développement économique de nos territoires ?