Il est question du chiffre de 32 % de la valeur d'un bien, ce qui est assez proche de ce que l'on voit comme écart structurel du niveau des prix. Cela nourrit notre réflexion.
Quand on voit ce niveau des prix et sa composante et quand on voit le revenu moyen des Ultramarins et le taux de pauvreté, on se dit qu'il y a forcément un hiatus, entre la capacité de consommation et le niveau des prix qui est pratiqué. Ma question est de savoir en quoi l'économie informelle – la production vivrière notamment – vient créer une réalité qui permet malgré tout aux sociétés ultramarines de fonctionner.
Je sais que vous estimiez, selon vos notes, à 20 %, selon le territoire, avec des diversités, cette économie informelle, en analysant la différence qu'il y avait entre la rotation monétaire qui devrait être celle que l'on a dans l'économie formelle, compte tenu des volumes affichés, et celle qui est réelle. Quelles sont vos estimations aujourd'hui ? Pensez-vous qu'il y a, à côté de ce niveau de prix très élevé, une économie de subsistance qui se développe de façon informelle, et qui permet aussi, malgré tout, aux populations de tenir ?