Comme je le précisais, je suis arrivé il y a deux mois. J'ai un programme de visites des territoires sur lesquels LADOM est présente. Nous avons 18 implantations, réparties en Hexagone et en outre-mer. D'ailleurs, la semaine prochaine, je serai en Martinique et en Guyane.
Je vais répondre à votre question sur ce qui ne fonctionne pas. Très honnêtement, d'après que j'ai pu voir jusqu'à présent, nous avons un dispositif qui fonctionne globalement de manière satisfaisante par rapport aux moyens qui sont les nôtres aujourd'hui. Nous avons des équipes qui comprennent de dix à quinze personnes sur chacun des territoires d'outre-mer, et qui ont été formées à l'accompagnement, à la formation professionnelle, à l'aide à la continuité territoriale et à l'aide pour les étudiants.
Ce que je ressens et ce que j'ai pu voir lors de mes déplacements, c'est un manque d'information. Comme je le disais, je pense que nous avons une obligation de résultat en la matière, car nous ne pouvons pas laisser de côté ou laisser les personnes se mettre de côté, parce qu'elles n'ont pas accès à l'information de LADOM. J'ai fait de ce sujet un axe prioritaire pour que tous les Ultramarins connaissent nos actions et tous les domaines dans lesquels nous intervenons. Si je prends l'exemple de La Réunion, nous sommes connus pour l'ACT ; sur d'autres territoires, nous allons être connus pour l'accompagnement des étudiants…
Il y a une hétérogénéité de l'accès à l'information sur nos dispositifs, sur laquelle nous devons travailler. Je n'ai pas parlé des dispositifs spécifiques qui sont plus confidentiels, notamment des dispositifs « obsèques » ou « accompagnement des talents », sur lesquels nous avons évidemment une marge de progrès pour parvenir à une bonne connaissance des dispositifs par les populations ultramarines.
La deuxième difficulté à laquelle nous pouvons avoir à faire face aujourd'hui, et qui nous contraint, tient à la procédure qu'il faut suivre pour accéder à une aide. Si je prends le dispositif « obsèques », nous intervenons sur remboursement de factures, pour un public éligible à un seuil de 11 991 euros. Nous pouvons comprendre que, par définition, une mort est difficilement prévisible, et qu'il soit difficile pour un public qui a peu de moyens d'avancer la somme nécessaire pour le rapatriement du corps, par exemple. Je pense qu'il y a là une marge de progrès pour faire en sorte de simplifier le dispositif et d'être capable d'intervenir en urgence pour répondre à ce besoin sur ce dispositif « obsèques ». Un effort de simplification est donc à mener. Il permettrait, à mon sens, que les dispositifs touchent plus de personnes.
Je parlais tout à l'heure de la question de l'accueil. Nous sommes en train de travailler à la normalisation de l'accueil sur tous les sites que nous avons. Nous sommes capables de savoir en combien de temps nous répondons au téléphone, qui répond au téléphone, combien d'appels sont émis, etc. Ce sont des outils que nous sommes en train de mettre en place, pour suivre l'activité, et notamment la qualité de la réponse qui est fournie aux bénéficiaires.