Non, je n'ai pas d'élément d'appréciation sur la BAF, pas plus que sur le taux de fret. Ce que je peux dire, c'est que la question des carburants va devenir capitale pour le transport maritime. Beaucoup d'armateurs sont en train de faire des choix technologiques concernant le gaz naturel liquéfié (GNL), le méthanol ou d'autres carburants. L'un des enjeux à venir pour nous, c'est le soutage, à savoir offrir la possibilité à un navire en escale commerciale de faire le plein du carburant dont il a besoin. Dans la Caraïbe, il n'y a pas trente-six endroits où l'on peut le faire. C'est possible en Martinique et en Guadeloupe depuis la fin 2020, ce qui n'était pas le cas auparavant. Ces facteurs d'attractivité, il faut les mettre en avant et montrer aux armateurs que nous nous sommes transformés et que nous avons amélioré la qualité des services que nous proposons – que ceux-ci soient assurés directement par le port ou par des entreprises privées. Il y a une dizaine d'années, il n'y avait pas de remorqueurs en Guadeloupe. Le fait que nous disposions aujourd'hui d'un système de remorquage performant qui permet d'apporter une assistance à tout navire en difficulté est un attrait majeur, y compris pour les bateaux de croisière qui, en théorie, n'en ont jamais besoin.