Vous admettez que vous avez réalisé votre étude sur la formation des prix à La Martinique sans avoir une connaissance complète des marges, qui font pourtant partie intégrante de la formation des prix. Cette lacune ne favorise pas la définition de solutions. Vous avez évoqué l'Ideom et l'Insee. Pouvez-vous nous faire parvenir les éléments précis qui vous ont permis d'analyser, de manière réduite, le peu de connaissances que vous avez sur le sujet ? Vous avez aussi dit que vous n'avez pas travaillé sur le nombre d'intermédiaires de la chaîne. Vous n'avez donc pas travaillé sur l'accumulation des marges.
S'agissant des solutions, vous avez formulé des propositions, telles que la péréquation des frais d'approche et les gains de productivité du capital. Pourquoi avez-vous étudié uniquement l'octroi de mer et pas la fiscalité dans sa globalité ? Chaque produit est imposé au titre de l'octroi de mer, mais aussi de la TVA. Par ailleurs, pourquoi ne pas explorer la piste des importations de proximité, dans le cadre d'une diplomatie territoriale ?
Il manque, dans le schéma que vous présentez pour appuyer le maintien de vos positions, un élément qui sous-tend nos analyses : nos territoires insulaires sont captifs. La seule relation entre la France et nos territoires est une relation de captivité. Quoi qu'il arrive, celui qui vend sur place n'a pas intérêt à baisser ses prix, car nous sommes obligés de consommer, et le seul chemin de production et d'approvisionnement vient de l'Hexagone. Dès lors, la concurrence reste réduite et les monopoles se consolident. J'aimerais d'ailleurs savoir si vous considérez que la crise du covid les a consolidés dans ces territoires.