Concernant la coopération régionale, l'État doit laisser beaucoup plus de place aux territoires. C'est déjà le cas dans le Pacifique, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie étant presque pleinement responsables des relations régionales. Nous en prenons le chemin dans le bassin caribéen. Dans des organisations comme le Marché commun de l'Afrique orientale et australe – Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa) ou la Communauté de développement d'Afrique australe – Southern African Development Community (SADC), le blocage peut venir des États indépendants mais rien n'empêche la France de se faire accompagner par des représentants des différentes collectivités régionales ou départementales, surtout au niveau de la Commission de l'océan Indien (COI), pour ce qui nous concerne. Aucun frein juridique ou institutionnel n'empêche La Réunion et Mayotte d'en devenir membres à part entière et de discuter d'égal à égal. Le cadre institutionnel est quasiment présent mais il faut un élan supplémentaire.
L'implication de l'État dans les transports en commun relève de la responsabilité des collectivités régionales. Sans entrer dans le débat sur les rivalités politiques, en matière d'aménagement des transports, les dix dernières années ont été perdues : on aurait pu avancer beaucoup plus vite. Les marges de manœuvre financière posant peut-être problème, l'État a un rôle à jouer dans l'accompagnement. Toutefois, il faut aussi une certaine visibilité locale dans la stratégie et une stabilité dans la réalisation des projets.