Ces effets domino conduisent à repenser le modèle de développement économique en intégrant les données de santé humaine, de santé des sols et de santé des espaces naturels.
Je conclurai par trois messages.
D'abord, en matière d'autosuffisance alimentaire, il est indispensable de raisonner territoire par territoire. S'il existe des similitudes liées à l'insularité ou à l'éloignement, chacun d'entre eux possède une dynamique singulière et si l'analyse comparative est utile, c'est pour nourrir des réflexions propres à chaque territoire.
Ensuite, l'autosuffisance alimentaire est autant une question de production que de mode de consommation. Il faut raisonner dans le contexte de territoires d'outre-mer marqués par une forte incidence de l'alimentation sur la santé et par une surconsommation de produits transformés.
Enfin, l'autosuffisance alimentaire et la lutte contre la vie chère supposent d'agir simultanément sur de nombreux leviers. Dans notre étude, nous en avons relevé vingt-trois, mais d'autres peuvent être activés.