Nous avons ouvert l'année dernière jusqu'à vingt droits pendant les études en santé, donc jusqu'au dernier cycle, contre un ou deux auparavant. Certains veulent sortir, d'autres entrer ; avec la réforme des études de santé, tout est devenu très compliqué. Je le répète, l'objectif n'est pas 125 à l'entrée, mais 125 à la sortie. Cela oblige à garder des contacts et à développer le réseau universitaire.
Chez nous, la réserve n'est pas une liste de personnes mobilisables en cas de besoin : nous employons beaucoup de réservistes, dans tous les corps de métier de soignants, y compris en opérations extérieures et dans nos structures. L'enjeu est de nous faire mieux connaître, de proposer à ces publics des emplois significatifs – on ne vient pas chez nous par hasard, mais pour agir – et de préparer les remplacements au sein des structures des équipes qui sont projetées – nous y parvenons aujourd'hui, mais il faut prévoir d'éventuelles tensions plus fortes demain. Il faut donc rendre la fonction réserve plus attractive et plus lisible, sachant que nous sommes déjà très attractifs dans plusieurs métiers.
Il s'agit aussi de mieux utiliser les réservistes qui sont chez nous. Comme après les attentats, on est venu frapper à notre porte après la crise du covid. Nous sommes aussi en mesure de proposer des formations reconnues par l'université – par exemple pour des spécialités transverses comme la chirurgie de guerre. Le but est d'utiliser au mieux les personnes que nous avons formées dans le civil, pour les employer chez nous.