Après plusieurs décennies de non-respect des lois de programmation militaire qui ont profondément abîmé nos armées, l'actuelle LPM, respectée à l'euro près, aura permis de commencer à réparer nos forces. Mais le travail n'est pas terminé.
Pour ce qui concerne la marine, des programmes aussi importants que les BRF, les SNA nouvelle génération, les POM, les BSAOM et les Atlantique 2 au standard 6 ont été lancés, quand ces appareils ne sont pas déjà en situation opérationnelle ou admis au service actif. Cet effort décidé avant le conflit en Ukraine fut heureux au regard du changement visible et radical du contexte international.
Le projet de LPM qui nous est proposé fera passer les crédits annuels des armées de 32 milliards d'euros en 2017 à 69 milliards en 2030.
Le sujet du remplacement du Charles de Gaulle ayant été largement développé, je rappellerai simplement l'importance de posséder un tel outil, véritable multiprise qui agrège autour de lui de nombreux bâtiments de marines amies.
Il sera sans doute nécessaire de faire de très gros travaux d'infrastructures au quai Milhaud 7 de la base navale de Toulon.
Outre-mer, pour pallier la tyrannie des distances, nous positionnons en permanence plusieurs bâtiments de combat, des personnels et des aéronefs.
Le canal du Mozambique, route maritime importante, renferme dans ses fonds 6 à 12 milliards de barils de pétrole et 5 milliards de mètres cubes de gaz. Des revendications territoriales sont d'ailleurs assez régulièrement exprimées.
Confirmez-vous la construction d'infrastructures portuaires à Mayotte permettant d'accueillir durablement des bâtiments de combat ? Si oui, de quels types de bâtiments pourrait-il s'agir ?
Nos frégates de surveillance, peu armées, sont âgées. Leur désarmement devrait débuter en 2031, ce qui nécessitera la construction de nouvelles unités dans le cadre de la LPM. Pour ces corvettes hauturières dont vous avez parlé, que prévoyez-vous en termes d'armement, de capacités de lutte anti-sous-marine et d'emport de drones ?