Nous assistons à un phénomène d'augmentation des tensions et d'accélération du rythme d'apparition des désordres.
La difficulté, pour la Marine, est de concilier le temps long, ce temps nécessaire à la construction des bâtiments, et le temps court de l'action. Je m'emploie avec beaucoup d'énergie à changer l'état d'esprit de nos marins à l'entraînement. Cet entraînement mérite d'être plus exigeant. Il impose non seulement de maîtriser ses savoir-faire, mais aussi de s'adapter aux différents contextes possibles, pour être capable d'agir dans tout le spectre de la conflictualité. Ainsi, pour sauver les 28 migrants qui étaient à l'eau, la douzaine de marins du Pluvier ont fait preuve d'une adaptabilité remarquable, chacun donnant le meilleur de lui-même.
L'adaptation de la Marine est construite sur 3 axes :
L'axe Polaris, pour la préparation au combat. Il consiste à mettre en place un entraînement plus réaliste, basé sur l'idée que l'ennemi peut sans cesse de nouvelles tactiques.
L'axe Perseus vise à favoriser l'innovation continue sans attendre les grands programmes pour se doter de capacités plus modernes, notamment dans le domaine de l'exploitation des données et de la transformation numérique.
Le troisième axe est celui des talents et du changement des métiers. Il s'agit de gagner en agilité pour faire passer rapidement les marins formés sur des bâtiments anciens vers les unités les plus modernes.