La question de l'exportation des armements ne peut pas être traitée à la légère : il ne s'agit pas d'être pour ou contre, mais de se demander comment exporter, vers quels pays, et dans quelle mesure cela contribue à l'intérêt général.
Les marchands d'armes ont à cœur leurs intérêts privés : lors de leur dernière audition, à nos questions concernant les exportations vers des pays dictatoriaux, comme les Émirats arabes ou l'Arabie saoudite, ils ont répondu que leur rôle était de faire des affaires. L'intérêt général, lui, est l'affaire du Parlement et du Gouvernement. Or, trop de ministres des armées se sont comportés comme des représentants de commerce. Pourtant, la sécurité de nos ressortissants, où qu'ils soient dans le monde, est un intérêt essentiel, que menace la prolifération d'armes.