Chacun peut se féliciter de la hausse des crédits consacrée par cette LPM. Sans relativiser vos efforts d'arbitrage budgétaire, je suppose qu'ils ont été très contraints : l'inflation record nous enjoint en effet de limiter notre enthousiasme.
Notre groupe n'a cessé de rappeler la nécessité du renforcement de la place du Parlement dans la conception de notre stratégie militaire et dans le contrôle de l'action du ministère. Cette LPM doit être l'occasion pour le Parlement de se réapproprier la défense nationale. C'est la ligne que nous préconisons. Allez-vous garantir le principe d'une véritable actualisation législative à mi-parcours ? Ces ajustements sont essentiels : en 2018, nul n'aurait pu anticiper la pandémie, la guerre en Ukraine ou l'inflation. Sous la précédente législature, la LPM n'avait pas été réellement respectée, le Gouvernement s'étant contenté d'un débat suivi d'un vote. Que proposez-vous pour faire évoluer les dispositions ?
S'agissant du service national universel (SNU), la situation est paradoxale : l'expérimentation a connu un certain succès auprès de nos jeunes ; pourtant, ce sujet est retiré de l'ordre du jour. Vous savez pourtant que l'attractivité auprès des jeunes et la fidélisation des personnels restent l'un des enjeux de votre ministère. Quel est l'état d'avancement de vos travaux sur le SNU ?
Le rapporteur a abordé la question de l'outre-mer. Il nous faut une trajectoire pour les forces de souveraineté stationnées dans les territoires ultramarins. Comment seront déployés ces nouveaux investissements ? Quelle répartition parmi les collectivités ultramarines proposez-vous ?