La LPM propose des mesures qui s'appliquent à l'ensemble des territoires, ainsi que des points spécifiques à l'outre-mer. Le constat du mauvais état des infrastructures est particulièrement valable pour l'outre-mer. Ainsi, 800 millions seront consacrés aux infrastructures des territoires ultramarins.
Une classe de 9 000 hommes est présente en outre-mer. Elle y assure des fonctions très variées, comme le montre la diversité des opérations Shikandra ou Harpie en Guyane – où un gendarme du GIGN, le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, et un sapeur ont récemment perdu la vie, ce qui nous rappelle les risques du métier de militaire. Il est important de cibler le meilleur des segments technologiques sur l'outre-mer dans les années à venir, notamment pour assurer notre souveraineté. Ce constat est notamment valable pour les ZEE : dans le contexte de réchauffement climatique, les prédations sur les réserves halieutiques, notamment dans l'océan Pacifique, doivent nous préoccuper. La marine nationale peut aujourd'hui relever ce défi, au prix d'efforts importants, mais les capacités spatiales de demain nous offriront des moyens renforcés d'observation et d'exécution de cette souveraineté.
La question du transport est également primordiale. La LPM affecte des moyens propres à l'outre-mer – à la fois entre l'Hexagone et l'outre-mer, mais aussi entre les territoires ultramarins – pour répondre au vieillissement des CASA et des Puma. La disponibilité des moyens aériens est un enjeu clé pour l'outre-mer, tout comme les moyens maritimes, eu égard aux efforts consacrés par la LPM précédente dans ce domaine : le premier patrouilleur d'une série de six a ainsi été livré cette semaine à Nouméa.