Intervention de Fabien Lainé

Réunion du mercredi 22 mars 2023 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

Durant notre visite à Athènes en novembre, avec mon collègue Fiévet, lors de la commission de l'Assemblée parlementaire de l'Otan dédiée à la sécurité en Méditerranée et au Proche-Orient, les discussions avec nos collègues grecs nous ont permis de sentir la tension que connaît cette zone. En octobre, la Turquie a testé son missile balistique Tayfun, d'une portée supposée de 560 kilomètres. Cette fuite, intentionnelle ou non, a-t-elle suscité des inquiétudes dans la République hellénique, qui subit depuis des années de nombreux actes d'hostilité de la part de la Turquie ? Remise en cause de la souveraineté grecque sur les îles en mer Égée, tensions concernant la question chypriote, actes vindicatifs au sujet des hydrocarbures en Méditerranée orientale… : ces escalades doivent nous inquiéter, même si la Grèce et la Turquie sont toutes deux membres de l'Otan. La Grèce se cherche des alliés, et la France a su se montrer présente avec la vente de vingt-quatre Rafale et de trois FDI dernier cri. Ces achats font suite à l'ambitieux accord de partenariat stratégique dans le domaine de la sécurité et de la défense signé en 2021 entre nos deux pays.

Le groupe Démocrate se félicite que la Grèce soit dotée d'une grande armée de l'air, mieux équipée et mieux entraînée que par le passé, alors que votre pays a beaucoup souffert de la crise de 2008 et doit toujours rembourser une dette importante. Comment avez-vous justifié auprès de votre opinion publique le maintien d'un modèle d'armée ambitieux dans de telles conditions économiques ? Chez nous, cela fait débat.

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