Les bouleversements géopolitiques à l'œuvre depuis un an et la réorientation de nos capacités militaires vers l'Europe de l'Est obligent évidemment notre armée de terre à sortir du modèle des opérations extérieures dans lequel elle évolue depuis les années 1960. Comment, dans un tel contexte, envisagez-vous de remplacer les opérations en Afrique, et surtout au Mali, qui constituaient la plupart des missions de nos soldats ? Il s'agit d'une question de tout premier ordre car les seules missions encore disponibles ne peuvent plus concerner que du maintien de la paix, nos armées et notre pays n'ayant évidemment pas vocation à s'engager directement dans le conflit à l'Est de l'Europe. Dans le cadre de cette augmentation des crédits militaires, comment comptez-vous articuler l'accroissement des moyens de nos armées avec la réduction des missions proposées à nos soldats, et donc de leur capacité à développer et entretenir leurs compétences ?