Vous plaidez, madame la rapporteure pour avis, pour une couverture de l'ensemble du spectre. L'une des difficultés vient du fait que ce spectre ne fait que s'élargir depuis trente ans, ce qui n'est pas le cas des moyens de la défense française. Nous sommes une puissance moyenne et une puissance moyenne n'a pas vocation à couvrir l'intégralité du spectre. C'est la raison pour laquelle des choix doivent être faits. Je suis loin d'estimer qu'il ne faut investir dans aucune arme nouvelle. Le développement de drones navals, par exemple, me paraît constituer une réponse intéressante – d'autant plus que la France présente des performances notables – à certaines problématiques de la marine. Pour autant, je reste convaincu que ce serait nous leurrer et mettre en danger la cohérence de notre modèle que de vouloir couvrir l'ensemble du spectre.