Je précise que le site du centre Simon Wiesenthal nous a félicités pour notre prompte réaction. Une journaliste a été licenciée et je vais faire un signalement auprès du procureur de la République car ses propos étaient absolument intolérables. En droit français, un employeur ne peut pas surveiller en permanence les propos employés par ses journalistes sur les réseaux sociaux. Nous avons clairement identifié des propos intolérables relevant de la loi pénale.
Les propos ont été tenus sur des comptes privés, antérieurement à notre recrutement. Nous avons traduit notre charte déontologique en arabe et nous l'avons fait redistribuer aux trois personnes en question. On peut toujours placer des têtes sur des pics mais je pense que ces personnes n'étaient pas antisémites. En revanche, elles avaient des passés douloureux, des trajectoires singulières et un besoin de comprendre plus intimement ce qu'est un média français et ce à quoi nous sommes tenus.
Nous travaillons aujourd'hui avec les sociétés de journalistes et notamment avec l'une de ces correspondantes qui est très reconnue dans le monde arabe comme journaliste référente. Nous faisons en sorte que même les propos tenus sur les réseaux privés, qui bénéficient d'une grande liberté d'expression en France, soient parfaitement conformes avec notre charte. Nous faisons de la maïeutique.