Je vous remercie d'avoir évoqué le nom d'Olivier Dubois. Pendant toute sa captivité, nous le saluions chaque semaine et nous faisions venir sa famille à l'antenne tous les mois. J'ai d'ailleurs été très touchée qu'il ait évoqué cet élément lors de sa libération. Nous nous sommes sentis très utiles à cette occasion.
Nous sommes confrontés à une propagande et une déstabilisation des journalistes professionnels, notamment les journalistes locaux. Il faut que les institutions africaines s'en saisissent. Les programmes réalisés par CFI avec Média Sahel et Afri'Kibaaru doivent être poursuivis. J'espère que l'AFD continuera mais comme je l'ai indiqué, il s'agit de projets à durée déterminée qui ont une très longue instruction et un cadre de redevabilité très lourd. Cela me semble donc être en décalage par rapport à nos modes de fonctionnement, qui doivent s'inscrire dans le temps et être très réactifs. C'est la raison pour laquelle il nous faudrait être contributaires directs d'aide publique au développement. Les 22 millions d'euros de dépenses évoqués sont considérés comme de l'aide publique au développement par la direction du Trésor et l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), tout en n'étant pas directement financés par l'aide publique au développement.
Enfin, nous avons perdu quatre-vingt radios partenaires au Burkina Faso ou au Mali car elles voient leurs locaux saccagés si elles continuent à reprendre nos programmes. Puisque les FM sont arrêtées, nous ne pouvons plus diffuser en mandenkan ou en fulfulde. En revanche, sur YouTube, nous avons mis l'intégralité de nos productions en langue sahélienne, qui sont produites à Dakar. Nous émettons également en onde courte.