Nous demeurons la première chaîne en Tunisie et nous suscitons l'adhésion des Tunisiens. Parfois, il arrive que la perception de la chaîne soit liée aux relations diplomatiques qui existent à un instant « t » entre la France et certains pays, par exemple le Maroc ou l'Algérie.
Nous faisons l'objet de campagnes de dénigrement. On peut penser notamment au dessin animé diffusé par Wagner en Afrique. Nous sommes également victimes de manipulations. Mais nous ne devons pas donner prise à ces représentations en ne faisant pas suffisamment attention au vocabulaire que nous employons. C'est la raison pour laquelle je suis attachée à notre positionnement de chaîne de résistance et de résilience démocratiques : nous ne sommes ni un outil diplomatique, ni une chaîne d'influence.
En Allemagne, la décision est liée à leur loi : l'autorité de régulation estime que nous allons être budgétisés. Pour notre part, nous lui expliquons qu'une partie de la TVA est sur le même compte affecté qu'auparavant. Pour le moment, nous sommes en suspens et nous attendons les résultats. Plus globalement, tout le monde doit protéger les médias internationaux que nous sommes en veillant au vocabulaire utilisé. Nos journalistes sont indépendants.
Quant à la couverture des manifestations, il existe toujours une certaine vision de la démocratie à la française. Mais je reste en dehors des débats de politique intérieure, nous sommes en quelque sorte l'équipe de France et nous jouons à l'étranger en représentant toute la France. Enfin, je signale que le premier des accusateurs de la France est Vladimir Poutine, selon lequel la France ne serait pas un pays démocratique.