Je vous remercie tous pour la qualité des échanges que nous avons eus cet après-midi.
Je l'ai indiqué tout à l'heure, monsieur Maillot, je me rendrai la semaine prochaine à La Réunion aux côtés de la Première ministre. La question du logement sera bien évidemment au cœur de notre réflexion. Les objectifs du plan logement outre-mer ont été atteints à La Réunion, mais il est exact que l'écart continue de s'y creuser entre l'offre et la demande, notamment en ce qui concerne le logement social.
Vous avez raison, à La Réunion comme sur le territoire hexagonal, il faut construire davantage de logements là où les besoins sont les plus importants, et construire davantage de logements de tous types, notamment du logement social et du logement locatif intermédiaire. Il faut être attentif à la spéculation immobilière. Il faut effectivement lutter contre la gentrification et porter un regard particulier sur le logement étudiant, sachant que les universités sont situées à des endroits précis du territoire réunionnais et que la nouvelle route du littoral ne réglera évidemment pas tous les problèmes de déplacement des étudiants. Il convient de travailler avec les collectivités locales. Le logement étudiant pourra faire partie des sujets que j'aborderai avec leurs représentants, lorsque je les rencontrerai la semaine prochaine.
Je souhaite réunir l'ensemble des bailleurs sociaux de La Réunion pour examiner avec eux s'ils sont vraiment à même de tenir leurs engagements, à savoir loger le plus grand nombre de Réunionnais tout en étant attentifs à la pluralité de l'offre de logement social.
Il y a, dans plusieurs villes de La Réunion, des plans de renouvellement urbain très ambitieux. La réalisation de ces programmes doit être l'occasion de créer de la mixité sociale. Loin d'exclure des populations, il faut donner envie aux habitants de rester dans leur ville ou leur quartier. Je pense notamment à Saint-Louis, à Saint-Pierre et au quartier du Chaudron à Saint-Denis. Les logements reconstruits doivent effectivement être de qualité. Tel n'a pas toujours été le cas ; j'ai pu en être témoin lorsque je présidais l'ANRU.