La mise en œuvre d'un programme de logements à l'échelle nationale, notamment d'accès au logement social, fait l'objet du travail que nous menons dans le cadre du pacte de confiance, en particulier dans la métropole du Grand Paris où il faut produire plus dans des zones déjà denses. C'est donc en l'occurrence difficile : il s'agit de construire la ville sur la ville et de réaliser plus de logements sociaux.
Vous m'interrogez sur les problématiques de l'hébergement d'urgence. Vous avez raison, et on en a déjà parlé : la situation dans la métropole parisienne est particulièrement tendue. Près de la moitié des 200 000 places d'hébergement d'urgence au niveau national sont occupées chaque soir dans la métropole parisienne, et c'est un travail de dentelle que de trouver à plus de 100 000 personnes une place dans un centre d'hébergement ou dans des nuitées hôtelières.
En effet, l'approche de grands événements sportifs – d'abord, dans une moindre mesure, la Coupe du monde de rugby en 2023, ensuite, les Jeux olympiques en 2024 –, nous oblige à nous interroger et à anticiper la situation grâce à une politique dite de desserrement – je reconnais que le mot n'est pas très beau –, menée avec le préfet de la région d'Île-de-France et l'ensemble des préfets concernés. Il s'agit d'ouvrir des lieux d'accueil en province pour les personnes en situation d'hébergement d'urgence, lieux qui doivent permettre de mieux étudier individuellement leur cas en travaillant avec elles sur leur situation administrative, pour que le fait d'aller en province soit vécu positivement. Dans le même temps, toujours pour anticiper cette situation, mon ministère travaille, en lançant un appel à projets, à l'ouverture de nouvelles places dans la métropole parisienne.
Dernière précision : on estime à 3 000 à 4 000 places la baisse de capacité hôtelière liée à ces événements, sachant que 2 000 places avaient déjà été perdues pour résoudre les problèmes d'hébergement d'urgence.