À La Réunion, 100 000 personnes sont mal logées selon la Fondation Abbé Pierre, on compte 39 000 demandes de logements sociaux en attente selon la Confédération nationale du logement et il faudrait construire 168 000 logements à horizon 2035, soit environ 14 000 logements par an – contre à peine 2 500 actuellement –d'après l'Insee et la Deal Réunion, la direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement de La Réunion.
Comment comptez-vous accroître la construction de logements afin de répondre à l'urgence ? Face au vieillissement accéléré de la population sur mon territoire, quelles adaptations sont envisagées en matière de logement ? Face à l'inflation, vous le savez, les impayés s'accumulent. Dès lors, quelles solutions proposez-vous contre la hausse des loyers et des charges ? Comment lutter contre la flambée des prix des matériaux de construction – un vrai problème sur nos territoires ? Ne faudrait-il pas adapter l'application des normes françaises et européennes de construction, non pas uniquement à La Réunion mais à l'ensemble des outre-mer ?
Enfin, La Réunion vise une production d'électricité 100 % renouvelable dès 2024 et l'autonomie énergétique en 2030. Comment comptez-vous intégrer la performance énergétique dans la construction face à l'urgence climatique ? Dans mon département, quelque 20 000 logements – dont certains sont neufs – sont considérés comme insalubres, ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie des locataires ni sur leur santé : humidité permanente entraînant des maladies comme l'asthme chez les enfants, fissures dans les murs, problèmes de raccordement au réseau d'eaux usées, mauvaise évacuation des eaux pluviales, et cetera.
Comment pallier la qualité médiocre des logements mais aussi le manque de réactivité des bailleurs sociaux ? J'espère que, face à ces enjeux majeurs, vous apporterez des réponses.